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Ancrage d’une nouvelle formation de berger

La formation s'appuie sur un enseignement théorique et beaucoup de pratique sur la ferme de l'Etablissement. Ici, les stagiaires participent au tri des brebis dans l'espace de contention.

Créée en 2024 à la demande des éleveurs, cette nouvelle session pédagogique orchestrée par le CFPPA (1) de Carmejane dans les Alpes-de-Haute-Provence vise à former 6 à 8 demandeurs d’emploi par an au métier de berger.

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« Ma fille va pouvoir m’embaucher comme berger à l’issue de ma formation », se réjouit Philippe. Âgé de 55 ans, l’ancien cuisinier est l’un des huit stagiaires admis en 2025 pour suivre la formation de berger transhumant qui a débuté en avril 2025 au CFPPA de Carmejane, dans Alpes-de-Haute-Provence. « Les éleveurs de la région sont demandeurs depuis longtemps d’une main-d’œuvre qualifiée », souligne Frédéric Béguel, directeur de l’établissement. Cette formation, en place pour la deuxième année consécutive, répond à des besoins en forte augmentation depuis l’arrivée des loups.

Les responsables de l’établissement d’enseignement professionnel se sont appuyés sur le titre de berger vacher transhumant appartenant à trois autres établissements. (CFPPA des Hautes-Pyrénées, Domaine Reinach à La Motte-Servolex en Savoie et l’Agro Campus des Pyrénées-Atlantiques).

« La formation dure six mois et comporte onze semaines de stage pratique, ajoute Marie Marmuse, responsable de la formation. » Chacun des stagiaires accompagnera un berger ou un éleveur en estive pendant tout l’été. « Le but étant de se familiariser avec la conduite du troupeau », ajoute-t-elle. Les stagiaires apprennent à manipuler et à soigner les animaux. La connaissance des milieux pastoraux ou la mise en place des clôtures et des moyens de protection sont aussi longuement abordées en théorie comme en pratique.

De la théorie et beaucoup de pratique

Près de 650 heures au centre sont réservées à l’approfondissement de ces notions (alors que les onze semaines de stages représentent 385 heures). « Je n’imaginais pas que les moutons étaient aussi sensibles aux maladies », avoue Jehanne, 27 ans, qui a déjà prévu de s’acheter un chien de conduite pour l’accompagner dans ses prochains postes.

Un jury en fin de stage évalue les compétences des candidats. Une épreuve orale s’appuie en particulier sur la réalisation d’un cahier d’estive rempli pendant le stage d’été. Le diplôme obtenu étant celui du niveau bac (niveau 4).

« Nous comptons sécuriser ce dispositif de 2026 à 2030, indique Frédéric Béguel. Nous comptons beaucoup sur l’appui du Conseil régional qui s’est engagé à nos côtés depuis 2024, ainsi que la filière mais également les institutions puisque la préfecture des Alpes-de-Haute-Provence a appuyé notre initiative. »

C’est France Travail qui finance la formation des demandeurs d’emploi sélectionnés. Le profil des stagiaires de 2025 était très différent. Sélectionnés parmi une dizaine de candidats, ils ont été soumis à différents tests, comme l’aptitude à marcher en montagne. L’intérêt pour la nature et la production ovine reste leur point commun.

(1) Centre de formation professionnelle et de promotion agricole (CFPPA).

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